Test RealitySoSubtle 6X6

 

C’est pour un voyage que je me suis décidé a acheter un sténopé 120, format carré, compact et léger, 12 poses par film, un compagnon idéal. Après avoir fait le tour des productions actuelles, mon choix s’est finalement porté sur du made in France fabriqué par un Irlandais installé à Nantes ; le RealitySoSubtle 6X6 !
J’ai vu arriver ce maker,  il y a quelques années, avec un boîtier tout bois avec 2 trous, pour pouvoir décentrer le cadre. Ce système est bien connu sur les sténopés 4×5 mais est plus rare sur du 120 ! J’ai difficilement retrouvé ses traces, il faut dire que cet artisan vend sur son site aupremierplan.fr, et pas RealitySoSubtle. Un titre français pour un site en anglais, pas facile de tomber dessus, dommage !
Une fois sur son site j’ai été déçu, les beaux boîtiers en bois des débuts ont été remplacés par un genre de plastique noir. Coté tarif, 85 € le 6×6 plus 10€ de frais de port, c’est un des moins chers du marché, sans doute grâce au choix du matériau ! Pour lui acheter un boîtier le principe est simple, il fait des séries et donne la date de commercialisation de la prochaine production en fonction du modèle, pour en commander un on a donc une date de départ du produit de son atelier.
J’ai attendu le mien un peu plus d’un mois entre le premier contact et le moment ou je l’ai reçu. En fonction des modèles cela peut durer plus de 2 mois, alors il vaut mieux prendre les devants en cas de voyage ou de cadeau !
Le paquet est arrivé bien protégé le boîtier flambant neuf m’a fait bonne impression. Le sténopé est plutôt bien réalisé tout est fait avec une CNC ce qui est un gage de précision bien que certains collages montrent des défauts de finition. Ce montage pose un souci, tout est collé donc en cas de problème retour à l’atelier ! Le matériau me pose question, c’est du polystyrène choc (High Impact Polystyrene en anglais) qui est certes ultrarésistant mais contenant des agents ignifugeants bromés ! Un choix sans doute économique et pratique, mais pas très sain, mieux vaut se laver les mains après utilisation !
Une fois déballé, l’inspection du sténopé commence, le cache de trou arrière, ou l’on suit la numérotation, montre pas mal de poussières de plastique et cela va être problématique. Ma première utilisation va le confirmer, en grippant ce cache qui ne pouvait pas coulisser. Sur le conseil de James, je me suis acharné dessus pour usiner la pièce avec les poussières dans son logement, finition participative ? ok !
Le chargement est simple, les deux boutons rotatifs permettent de vérifier la tension et faire de la marche arrière si on passe le numéro d’image. Le rouleau conteneur est tenu par de la mousse, pratique pour l’artisan mais j’ai un doute sur la durabilité. Le presse-film est astucieux du velcro autocollant coté doux !
Le déclenchement se fait à l’aide de deux demi-sphères collées sur un panneau qui coulissent parfaitement avec un aimant pour éviter toute ouverture involontaire, impeccable.
Sur le terrain ce petit sténopé fait le job. Sa compacité est appréciable avec 305 grammes en état de marche. Il se fait vite oublier pour peu que l’on soit équipé d’un trépied léger ! Un modèle de table fait très bien l’affaire, et pas besoin que ce soit un monstre, vu le faible poids à embarquer.
Durant mon voyage je me suis fait plaisir en faisant des images avec ce boîtier ! Les résultats sont bon sur le trou central preuve que la réalisation du trou au laser, et le fait qu’il n’y ait pas de travail de noircissement sur ces trous n’empêche finalement pas la qualité. Sur le résultat du trou décentré, je suis pas trop satisfait, un gros vignetage sur le haut a gauche de l’image est au rendez-vous ! Un cercle image insuffisant, le trou fixé de travers ? En tout cas un résultat en demi-teinte.